La Poco Loco : quand engagement et patrimoine se mêlent à l’ultracyclisme
Historiquement, l’ultracyclisme ne date pas d’hier : dès le début du 20e siècle, les coureurs -pour la plupart amateurs- s’affrontaient sur le désormais célèbre Tour de France ; un départ commun et l’objectif de parcourir des milliers de kilomètres aussi rapidement que possible, roulant de jour et de nuit, s’arrêtant uniquement lorsque nécessaire, en général uniquement pour boire, manger, faire ses besoins et dormir.
Quelques années plus tard, les amateurs y sont interdits et peu à peu les sponsors viennent prendre une place cruciale, de même que les médias, entraînant inévitablement les dérives qu’on lui connaît. Ce faisant, aujourd’hui, une part non-négligeable de passionné.e.s de la guidoline ne se retrouve plus dans ce sport et n’ose pas se lancer.
C’est notamment sur ce constat que ce sont développées un grand nombre de courses d’ultracyclisme dont la popularité en pleine explosion ces dernières années n’est plus à prouver. Offrant à chacun.e la possibilité de se lancer, sans sponsors ou encore équipe, l’ultracyclisme a fait naître dans beaucoup de personnes une envie irrépressible de voyage à vélo extrême. Nouvelle dans son genre, la Poco Loco a été crée par un groupe de passionné.e.s qui souhaitait changer la donne sur certains points.
Là où cette popularité voit déjà certaines courses frustrer certain.e.s participant.e.s par le peu de ce qu’elles proposent et surtout attirés par le succès commercial, en quoi la Poco Loco se démarque-t-elle?
Il semblerait d’abord que la Poco Loco ait l’envie d’aller particulièrement loin en termes d’engagement sociétal et environnemental. L’accessibilité à toutes et tous est au coeur des valeurs de la course, se traduisant par un accompagnement concrète auprès de celleux qui participeraient à leur premier ultra de 700km, des réductions pour le rendre accessible aux étudiants, retraités, ou par un travail en amont pour rendre cette course visible et accessible à davantage de femmes. Par exemple avec le partenariat de Wilma, équipementier cycliste féminin. Et ça paye, déjà 30% des inscrits sont des inscrites.
Prenant la pleine mesure des enjeux actuels environnementaux, la Poco Loco affiche une ambition élevée sur ces enjeux, interdisant par exemple la venue de toute personne en avion, réalisant son bilan carbone sur l’édition 2022 pour réduire son impact sur les épreuves suivantes, ainsi qu’en sélectionnant avec attention ses partenaires et la portée d’une potentielle association.
Enfin, la Poco Loco souhaite revenir au pourquoi du vélo et c’est pourquoi nous sommes partenaires de : les belles routes, les beaux villages, les beaux paysages : c’est là son dernier engagement. Passant par de nombreux villages classés plus beaux villages de France, l’organisation est allée reconnaître elle-même, à vélo, chacune des traces afin de s’assurer que les vues valent la montée de tel col, que longer cette rivière en vaut le détour ou que passer devant cet autre monument vaut bien les 2km en plus et surtout que cette aventure laisse un souvenir à chacun.e des participants. Elle souhaite redorer le blason des paysages locaux et de la microaventure là où l’avion tentent de plus en plus de cyclistes qui s’entrainent en Colombie ou parfois aux Îles Canaries. Le beau est partout autour de nous, à 3 heures de Paris en TGV et il suffit d’un week-end prolongé pour partir vraiment loin.
Véritablement engagée, la Poco Loco devrait donc ravir les personnes se retrouvant dans ces valeurs sociétales et environnementales ainsi que les aventurières et aventuriers curieux des merveilles inexplorées pourtant pas si loin. S’il reste à choisir entre les deux distances proposées (700km et 1700km et l’éternel dilemme “route ou gravel?”, une chose est sûre: ce devrait assurément être dans tous les sens du terme, une belle aventure !
Inscriptions sur pocoloco.cc, Ultracyclisme.fr est partenaire de l’événement.
Merci pour l’article. Une bien belle épreuve que la Poco Loco dans l’air du temps.